Partitionnement, formatage sous Linux


💾 Partitionnement et Formatage sous Linux : l’art de sculpter votre disque

Bienvenue dans le monde légèrement stressant du partitionnement et du formatage. Ici, une erreur de frappe peut signifier la perte de vos données, de votre système, et de votre dignité. Alors approchons cette noble discipline avec sérieux, méthode… et une touche d’humour noir.

📌 Partitionnement vs Formatage

  • Partitionnement : c’est découper un disque en zones indépendantes (partitions). Comme séparer votre armoire en étagères.
  • Formatage : c’est préparer une partition pour qu’un système d’exploitation puisse y stocker des fichiers. En gros : poser les étagères, fixer les tiroirs, et étiqueter les cases.

🧠 MBR vs GPT : anciens dieux contre nouveaux maîtres

  • MBR (Master Boot Record) : table de partition vieille comme le monde (ou presque). Limite : 2 To par disque, 4 partitions primaires max.
  • GPT (GUID Partition Table) : moderne, robuste, gère des disques jusqu’à 9,4 Zo (oui, zettaoctets). Jusqu’à 128 partitions.

Si vous installez un OS moderne sur du matériel récent, utilisez GPT. Si vous aimez souffrir ou compatibilité BIOS, MBR est là.

📂 Systèmes de fichiers : la religion des bits

  • ext4 : système de fichiers par défaut sur Linux. Robuste, journalisé, fiable.
  • FAT32 : universel, mais vieux et limité (4 Go max par fichier).
  • exFAT : le FAT moderne. Gère les gros fichiers. Idéal pour clés USB cross-plateforme.
  • NTFS : système Windows, supporté en lecture/écriture par Linux (merci ntfs-3g).

🔧 Outils de partitionnement

🖥️ fdisk : le couteau suisse pour MBR

fdisk /dev/sdX

Commandes courantes :

  • m : aide
  • p : afficher la table de partitions
  • n : créer une partition
  • d : supprimer une partition
  • w : écrire les changements

🖼️ cfdisk : version semi-graphique

Plus conviviale, même rôle que fdisk :

cfdisk /dev/sdX

🧙 parted : pour GPT et disques modernes

parted /dev/sdX

Commandes utiles :

  • mklabel gpt : définir GPT
  • mkpart : créer une partition
  • print : afficher les partitions

📏 Exemple de partitionnement MBR avec fdisk


fdisk /dev/sdb
n  # nouvelle partition
p  # partition primaire
1  # numéro
   # accepter les valeurs par défaut
w  # écrire la table

🧽 Formater une partition

  • mkfs.ext4 /dev/sdX1 : formatage en ext4
  • mkfs.vfat /dev/sdX1 : formatage FAT32
  • mkfs.exfat /dev/sdX1 : exFAT
  • mkfs.ntfs /dev/sdX1 : NTFS (avec le paquet ntfs-3g)

🔌 Monter une partition


mount /dev/sdX1 /mnt/disque1

Et pour démonter :


umount /mnt/disque1

🛑 Attention à la casse !

Partitionner ou formater détruit les données. Vérifiez toujours ce que vous faites. Deux fois. Trois fois si c’est un lundi matin.

🎬 En résumé

Outil Fonction
fdisk Partitionnement MBR
cfdisk Interface semi-graphique pour partitionnement
parted Partitionnement GPT
mkfs.* Formatage en différents systèmes de fichiers
mount / umount Monter/démonter des partitions

Vous voilà prêt à sculpter des disques comme un chirurgien du stockage. N’oubliez pas : un disque bien partitionné, c’est une vie numérique équilibrée. Ou au moins un système qui boote.